JF Scalbert est un artiste franco-suisse né en 1953 à Boulogne-Billancourt, spécialisé dans l'Art cinétique et optique.
Ayant passé une grande partie de sa vie en Suisse, on perçoit dans son oeuvre l'influence exercée par l'horlogerie et les mécaniques de précisions qui fleurissent en terre helvétique, ainsi que par certains artistes comme Tinguely ou Klee. JF Scalbert puise également une grande inspiration dans la musique que pratiquaient ses parents et son frère Jean-Philippe. Son premier métier de décorateur fut le point de départ pour créer des sortes de vitrines musicales animées par des manivelles, qu’il a intitulées: « Kiosques à pantins », puis « pantinophones » lorsqu’il leur intégra un mécanisme musical. Deux de ses premières créations lui permirent de gagner un concours de la quinzaine culturelle à Moutier en 1976, point de départ de sa carrière. Autodidacte, il se passionne tout au long de sa carrière pour divers courants artistiques de la peinture et s'en sert pour évoluer et en apprendre les différentes techniques. Il publia à partir de 1986 des images humoristiques à l'encre de chine: les "Elefantasmes de Scalbatros", dans un quotidien helvétique. On y observe sa fascination pour la psychanalyse, profession de son père, qu’il exprime dans ses compositions surréalistes. A partir de 1981, Il abandonne les pantins et réalise des petites scènes animées à la gouache, qu’il baptisa « Girophones ». C’est une période prolifique où il expose beaucoup, vend suffisamment, qui pouvait lui donner beaucoup d’espoir sur l’avenir. Mais, quelques années plus tard, il subit les deuils rapprochés de son père et de sa mère qui déclenchèrent une gravité plus profonde dans son expression artistique: Les graphismes s’affranchissant du figuratif et les mécanismes devenant plus élaborés et spectaculaires. Les clowns du début disparaissent. Les moteurs électriques remplacent dorénavant les manivelles avec toutefois la parenthèse des « billotons », machines cinétiques ludiques à bille s’apparentant à des Flippers muraux, actionnées encore par des manivelles. Ses nouvelles créations sont plus difficiles d’accès, s’adressent à un publique moins large et les espaces pour exposer se font rares. L’énergie et l’inspiration ne lui ont jamais fait défaut, mais las des difficultés pour vivre de son art, il est contraint d’exercer parallèlement le graphisme. En 1995 il interrompt définitivement, pensait-il, son travail d’artiste pour se consacrer à temps plein à l’enseignement. La parenthèse aura duré 17ans. Il prend en 2012 une retraite anticipée pour revivre avec passion de nouvelles créations, plus libre et plus motivé que jamais. Il obtient un vif succès lors d’expositions mais la formule proposée par le biais d’expositions dans des galeries n’est pas idéale. Le public est là, enthousiaste, mais les visiteurs décidant d’acquérir un tel tableau animé ne sont pas légion. Ainsi germe le projet d’un musée d’art cinétique: « MUZEMU ». Pour le réaliser, l’immobilier étant trop onéreux en Suisse, il décide de s’expatrier avec sa nouvelle épouse au Portugal en 2015. Le pays leur plait, mais le déracinement est trop profond. Deux ans plus tard, ils déménagent en France près de Carcassonne. Il est maintenant possible d’y visiter son atelier-galerie. A quelques kilomètres de là, un projet est en cours pour réaliser son musée d’art cinétique à Fanjeaux en prolongement de l’espace d’art de la maison du Gramont, où il exposa en 2020. Progressivement l’oeuvre de Scalbert s’oriente plus vers l’art optique en mouvement. Les graphismes se font parfois minimalistes au profit de l’effet visuel induit par les mouvements.
En visitant une exposition de cet artiste, le visiteur découvre, devant chaque oeuvre, autant de scènes propres à susciter l’émotion, qui se mettent en branle et produisent des sons dès qu’il passe devant, grâce au détecteur de proximité intégré au mécanisme. Voici bien un monde à part, qui touche par son inventivité, par l’évocation d’un dépaysement absolu, par une poésie tantôt suave, tantôt grinçante, qui jusque dans l’extravagance est énoncée avec un naturel qui suscite l’enchantement. Un moment de pur plaisir.
Il a publié un livre « Du pantin au hasard ». On peut observer l’ensemble des ses réalisations sur son site: www.jfscalbert.com, régulièrement mis à jour.
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